Le weekend dernier, même si la météo n’était pas forcément au RDV, c’était plantation d’arbres fruitiers pour la création d’un nouveau verger à la ferme !
Je trouve qu’il y a quelque chose d’extraordinaire dans le fait de planter un arbre. C’est un geste simple, presque ancestral… et pourtant, à chaque fois, j’ai l’impression d’en faire un acte très symbolique. Celui de pouvoir se nourrir d’ici quelques années, mais aussi de planter dans l’idée de transmettre du vivant.
Mes grands parents avaient l’habitude d’en planter très régulièrement dans leur verger, de manière à anticiper d’éventuelles pertes de fruitiers (d’arbres vieillissants ou malades).
Et lorsque l’on commence un verger, une grande question revient souvent : Faut-il choisir des arbres fruitiers en conteneurs ou en racines nues ?
Après plusieurs plantations, je vous propose dans cet article de vous partager ce que j’ai appris durant ces dernières années.
🌳 Les arbres fruitiers en racines nues
Les fruitiers en racines nues ne sont disponibles que quelques mois dans l’année, approximativement entre novembre et mars. C’est le moment où l’arbre « dort ». En quelque sorte, il ne pousse plus, il se repose et se prépare à renaître au printemps.
✔️Les avantages des racines nues
- Une meilleure reprise : Les fruitiers en racines nues sont généralement plus vigoureux. Les racines se développent directement dans le sol, sans spiraler comme dans certains pots. Cela permet à l’arbre de se développer plus facilement. On a tous déjà eu l’expérience d’une plante en conteneur dont les racines avaient déjà fait 4 fois le tour du pot ! 🙂
- Le prix est souvent plus intéressant : Pour créer un verger complet, c’est un vrai avantage pour le porte monnaie, surtout lorsqu’on rêve d’autonomie et de diversité.
- Un choix de variétés plus vaste : Les pépinières proposent souvent des variétés anciennes ou locales en racines nues.

❌ Mais attention, il y a aussi des limites !
- Il faut le planter rapidement après l’achat. Les racines craignent le gel et doivent être protégées du froid. Elles doivent également rester humides.
- On ne peut planter les fruitiers en racines nues qu’en automne et en hiver, lorsque l’arbre est en repos végétatif. Cela l’aide à prendre tranquillement le temps de s’enraciner.
- Il faut veiller idéalement à praliner les racines, pour stimuler le système racinaire et éviter qu’elles ne se dessèchent.
🌳 Les arbres en conteneurs : pratiques mais pas toujours idéaux pour la création d’un verger
✔️Leurs atouts
- Ils peuvent être plantés à n’importe quel moment de l’année (en veillant tout de même à ne pas les planter en pleine canicule…).
- Ils sont souvent plus développés : on a parfois l’impression d’acheter un arbre « déjà prêt”.
- Ils sont faciles à transporter et à installer. On creuse un trou et hop, c’est fait !
❌Le revers de la médaille
- Même si en apparence, ils ont l’air plus développés, ils peuvent prendre plus de temps à s’installer et se développer que les racines nues.
- Ils coûtent souvent plus cher
Pour planter un seul arbre isolé ou une variété particulière : c’est parfait.
Pour un verger entier et durable : les racines nues restent (selon mon expérience), la meilleure option.
🌳 Mon expérience à la ferme
Quand je suis arrivée à la ferme en 2022, je souhaitais planter un maximum d’arbres, tant cela prend du temps à s’installer et à pousser. Nous avons donc créé avec mon compagnon un verger sur la prairie attenante à la ferme, en installant 15 jeunes arbres fruitiers. Nous avons choisi des variétés adaptées à notre sol et notre climat ; pommiers, cerisiers, pruniers, poirier, abricotier.
Etant donné que nous avons à disposition une autre prairie à proximité de notre tiny house, nous avons souhaité cette année créer un deuxième verger avec des variétés plus originales : plaqueminier, nashi, nectarinier, pêchers. 12 nouveaux arbres nous ont donc rejoint !
✔️ Un choix de racines nues avant tout
À la ferme, mon objectif est d’avoir un verger nourricier, productif mais aussi beau à regarder, qui accompagne nos saisons et nos projets. Dans cette optique, j’ai installé entre mes arbres fruitiers des groseillers et des cassissiers, ainsi que des fraisiers. J’optimise ainsi l’espace de disponible et je maximise la diversité et les récoltes.

Côté budget, acheter des arbres coût vite très cher !
C’est pourquoi j’ai choisi essentiellement des fruitiers en racines nues, achetées chez des pépiniéristes et jardineries locales.
✔️ Les grands fruitiers en racines nues (cerisiers, pommiers, poiriers, pruniers …) m’ont couté entre 24€ et 39€ l’arbre, à l’exception des pêchers et du nectarinier qui m’ont couté un peu plus cher.
✔️ Les petits fruitiers en racines nues quand à eux m’ont couté 5.5€ le plant, et l’année dernière, ils m’ont déjà donné environ 1kg de fruits chacun au bout de deux années de plantation. Plutôt un bel investissement non ?
Je vous laisse découvrir en images ci dessous…



✔️ En résumé :
- Les fruitiers en racines nues offrent une belle diversité et se prêtent parfaitement à une bonne implantation.
- Leur coût plus faible permet d’intégrer plus d’espèces et plus de variétés.
- Leur reprise facile limite les interventions humaines : l’arbre s’adapte naturellement.
Malgré cela, tout n’est jamais noir ou blanc, les conteneurs restent pertinents dans certains cas :
- Lorsque l’on plante tardivement au printemps.
- Si l’on souhaite une variété peu commune, disponible uniquement en pot.
- Ou tout simplement… quand on a un coup de cœur en jardinerie. Ca m’est arrivé cette année avec un plaqueminier fuyu (qui produit les délicieux kakis 💛), je n’ai pas pu lui résister ! 🙂

🌳 Pour le moment, les arbres sont encore trop jeunes pour accueillir des nichoirs. Mais dans quelques années, lorsqu’ils seront bien implantés, ils pourront à leur tour devenir de véritables refuges pour les oiseaux et toute la petite faune qui fait vivre le verger.
D’ailleurs si le sujet t’intéresse, tu peux retrouver mon dernier article sur l’intérêt d’installer des nichoirs en cliquant ici. 🐦
🐞 À la ferme, j’ai aussi fait le choix d’une tonte raisonnée : uniquement dans les zones de passage et d’accès. Le reste du terrain est laissé plus libre, afin de permettre à la biodiversité de s’installer naturellement et de trouver sa place, au rythme des saisons.
Comme toujours, si cet article vous a inspiré, n’hésitez pas à le partager autour de vous 💛
J’avais acheté trois pieds de framboisier il y a quelques années… Deux sont morts rapidement, mais le troisième a fini par se multiplier tellement que j’ai dû lui mettre le holà 🙂 Je te souhaite de belles pousses au printemps…
Très intéressant comme article , on sent un projet global unissant la productivité de fruits , l’autonomie dans la récolte et la protection de la bio-diversité . Bravo, continuez à nous faire rêver !
Merci pour ce retour ☺️ Effectivement, c’est un projet global et inscrit dans la durée 🌳